Agnès Pannier-Runacher a donné le ton de la rencontre qui s’est tenue ce mardi 1er mars à la Communauté urbaine de Dunkerque. La ministre en charge de l’Industrie a salué dans le lancement du projet de gigafactory Verkor à Dunkerque « le projet emblématique d’une France qui n’a pas peur de l’industrialisation pour préparer sa décarbonation ».
La ministre a rappelé les atouts du Dunkerquois : sa production énergétique bas carbone, ses capacités logistiques portées par le port et l’offre d’une plate-forme clés en main permettant d’accueillir l’usine de batteries électriques Verkor et tout un écosystème amené à se développer autour. L’implantation de Verkor confortera aussi la future « vallée de la batterie » qui se développe dans les Hauts-de-France et le pôle nordiste dédié à la mobilité électrique de Renault, qui prévoit de produire 500 000 véhicules par an en 2025, compte Luciano Biondo, directeur général de Renault Electricity. « Le territoire dunkerquois offre le potentiel pour créer un écosystème », projette Benoît Lemaignan, président du directoire de Verkor.
« Une nouvelle révolution industrielle »
Avec le projet Verkor et le soutien de l’Etat, le territoire renoue avec sa forte tradition industrielle, en la plaçant délibérément aux avant-postes de la modernité. « La nouvelle révolution industrielle est en route à Dunkerque, avec comme objectif la décarbonation », se félicite Patrice Vergriete, président de la Communauté urbaine de Dunkerque, qui voit dans la gigafactory Verkor le point de départ « d’un pôle d’excellence des batteries bas carbone dans le monde ». Cette révolution est synonyme d’emplois, auxquels les habitants se prépareront en se formant pour monter en compétences. Ils seront pour cela accompagnés, entre autres, par la CUD et la Région.
Benoît Lemaignan prévoit 1200 emplois pour la gigafactory qui produira ses premières batteries mi-2025. Il annonce également « plusieurs centaines d’emplois pour le chantier, entre 2023 et 2025 ».
