Un vaste plan d’investissement pour inventer l’agglomération de demain

Ce mercredi 24 novembre 2021, le président Patrice Vergriete a annoncé la mise en place d’un grand plan d’investissement d’avenir communautaire de 250 millions d’euros pour les cinq ans à venir. L’objectif de ce « plan lancé à un moment charnière de l’histoire de la CUD », qui s’ajoute aux 350 millions d’euros d’investissements déjà prévus d’ici 2026 et qui s’appuie sur le plan de relance national : accompagner la mutation de la plateforme industrialo-portuaire, renforcer l’attractivité de l’agglomération et adapter les services publics aux enjeux de la transition écologique. Afin que le Dunkerquois devienne un modèle de ville durable et une référence nationale en matière de développement.

Consciente que son avenir se joue dès aujourd’hui, la Communauté urbaine de Dunkerque affiche, avec ce grand plan d’avenir sans précédent, une ambition redoublée pour être à la hauteur des défis climatiques, environnementaux, sociaux, économiques et démocratiques qui l’attendent. « Parce que la bataille des emplois de demain se joue aujourd’hui, parce que le rayonnement de notre agglomération se joue aujourd’hui, parce que la qualité de vie de nos populations se joue aujourd’hui, nous devons changer d’échelle et c’est de notre ambition que, demain, nous tirerons notre prospérité », a affirmé le président Patrice Vergriete le mercredi
24 novembre 2021, lors d’une table ronde présentant à la presse les enjeux et projets de l'agglomération pour les 20 ans à venir.

Transformer l’économie

Premier défi pour le Dunkerquois d’ici 2040 : transformer son économie. Comme l’ont évoqué les acteurs économiques et industriels lors de cette table ronde, les années à venir seront le théâtre de changements radicaux et l’agglomération sera au cœur de cette mutation.

Première plateforme énergétique, le littoral dunkerquois attire de nombreux grands projets industriels, attraction qu’il faudra conforter en misant sur les énergies décarbonées, donc un « mix mêlant nucléaire et énergies renouvelables », comme l’a confirmé Patrice Vergriete.
Cette décarbonation concerne également l’ensemble des industries déjà installées dans la plateforme industrialo-portuaire. Dans des proportions inédites, comme le confirme l’exemple d’ArcelorMittal, qui se prépare à fabriquer un acier plus recyclé et sans énergies fossiles.
« Tout cela fera entrer l’industrie dans une nouvelle ère, plus respectueuse du climat mais aussi de l’environnement, et notamment de la qualité de l’air, a assuré Patrice Vergriete. Et si Dunkerque veut participer de ce mouvement, si Dunkerque veut garder une économie compétitive et des emplois industriels, c’est maintenant que cela se joue ! »

Ce plan d’investissements d’avenir permettra également à la collectivité d’amplifier la démarche innovante de « Dunkerque l’énergie créative » et de la plateforme EuraEnergie, qui placera l’agglomération à la pointe des questions de transition énergétique, économique et sociale.
Et de soutenir le développement du port, riche de foncier disponible (projet Cap 2020, extension des quais conteneurs, création de nouvelles zones logistiques…).

Renforcer l’attractivité

Dans les vingt ans à venir, le Dunkerquois devra poursuivre la diversification de son économie et renforcer toujours plus son attractivité. « C’est un impératif social pour permettre à une variété de compétences de trouver un débouché en termes d’emploi, dans le secteur de la logistique par exemple. C’est aussi une exigence pour pouvoir attirer les ressources humaines dont nous aurons besoin demain, dans le secteur médical pour ne citer qu’un seul exemple. Nous aspirons tous à habiter un territoire où il fait bon vivre, un territoire animé dont on est fier, un territoire où on pourra travailler, se soigner, se former, se divertir... »

L’image s’est incontestablement améliorée ces dernières années, s’appuyant sur le bus gratuit, l’accueil de productions cinématographiques, le tourisme de mémoire, la rénovation et l’animation des stations balnéaires. Une réussite qu’il convient d’amplifier demain grâce à une gamme élargie d’événementiels de portée régionale et nationale, l’exploitation du potentiel économique de la plaisance et du nautisme et une réflexion sur les grands équipements.

Des services publics toujours plus innovants

Depuis le lancement du bus gratuit voilà trois ans, la révolution des services publics est en marche.
Pionnier en la matière : le transport en commun. « En trois ans, la fréquentation a plus que doublé, ce qu’aucune agglomération n’avait jamais réussi à faire en France,
et même en Europe ! », a rappelé Patrice Vergriete, annonçant également, en attendant l’acquisition de bus à hydrogène, un meilleur cadencement vers Gravelines, Téteghem et Cappelle-la-Grande (dès septembre 2022). Sans oublier le plan Vélo + présenté il y a quelques mois.

Autre révolution : l’amélioration de la performance énergétique des logements, grâce à un dispositif innovant (Eco-Habitat) proposant un diagnostic technique et financier à domicile et un excellent accompagnement.

« Cette modernisation des grands services publics concernera également l’eau et les déchets avec un mot d’ordre : la sobriété, a assuré Patrice Vergriete. Mieux maîtriser sa consommation d’eau, jeter moins et recycler tout ce qui peut l’être, voilà ce que nous devons réussir à faire collectivement pour anticiper l’avenir. C’est la raison pour laquelle de nouvelles orientations de politique publique seront mises en place prochainement dans ces domaines. »

D’autres politiques publiques sont également remises en question, comme la fabrication de la ville de demain (en améliorant les aménagements urbains, en valorisant les espaces publics verdis…) tout en favorisant la création de nouveaux emplois pour lesquels nous aurons à préparer nos populations, notamment les jeunes générations.

Tous acteurs pour construire l’agglomération de demain !

Dernier challenge de cette ambition nourrie par ce grand plan, abondé par des emprunts complémentaires et un effort de gestion accru des services de la CUD : impliquer les habitants. « La ville durable ne peut en effet se concevoir que si elle est démocratique et donc voulue, désirée par la plus grande partie des habitants », a estimé le président de la CUD, rappelant l’actuelle réflexion sur les politiques publiques, menée en concertation avec la population à travers la démarche « Changer la vie ensemble ».

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